|
Un des contrastes au Nicaragua réside dans
les différences entre la ville et la campagne. Avec un couple de
coopérants, nous avons eu la chance de nous faire présenter un exemple
touchant de vie campagnarde, à une bonne heure de marche du centre de
Matagalpa.
Après avoir quitté la route bitumée à la sortie de
la ville, nous empruntons un chemin en terre battue qui nous fait
traverser une ou deux fermes d’élevage et passer devant une école bien
aménagée. Puis, dans un contour, après avoir vu le dernier puit public
avant notre destination, nous empruntons un petit sentier forestier.
 |
Finalement, nous arrivons au pied d’une maison en terre, comme
presque toutes les autres de la campagne, située au milieu d’une
forêt dont la fraîcheur est la bienvenue. C’est la communauté du
Jicaro. A l’entrée de la maison, une femme âgée
nous reçoit. Elle nous invite à entrer. |
|
|
La première pièce est spacieuse,
particulièrement propre et bien rangée, et surtout fraîche. Nous
saluons une autre femme d’un âge avancé, puis encore une autre, et
ainsi de suite. En tout, ce sont six femmes qui vivent dans cette
maison. La plus jeune a plus de 70 ans, et la plus âgée en a 92.
Elles ont toutes un lien de famille, sœurs ou cousines. Nous
rencontrons tout de même la fille de l’une de ces femmes, Carmen,
environ 35 ans, institutrice. C’est elle qui a mis en place, avec
mille difficultés administratives, la jolie école que nous avons
vue sur le chemin, en montant. Aucun homme ne vit dans cette
communauté. |
 |
|
|
 |
Après avoir traversé la
cuisine, nous arrivons au lieu qui est au cœur de la vie de ces
femmes : un atelier de poterie et un four, à l’abri d’un grand
couvert.
|
|
|
Depuis plus de cinquante ans, ce groupe de
femmes travaille la terre pour en extraire des poteries, des
vases, des ustensiles de cuisine, ou des objets de décoration en
tout genre. |
 |
|
|
 |
 |
|
|
 |
 |
|
|
 |
 |
|
|

|
Nous pouvons bien sûr toucher cette argile, et
essayer d’en extraire quelques formes un peu maladroites. Mais que
faire devant tant d’années d’expérience ?
Nous admirons leur manière de créer de beaux
objets grâce à cette terre. Travail paisible, avec assurance et
dextérité. |
Une des premières étape du travail:
sortir les petites pierres de l'agile.
De gauche à droite:Sabrina Anastasia (coopérante à
Managua),
Dominique Olney (française, vivant à Matagalpa) qui
nous à présenté la communauté, une des potières |
|
|
Après un certain temps de discussion, nous
recevons un épi de maïs cuit et un atol. Il s’agit d’une sorte de
pâte ou de crème, faite à base de farine de maïs et de lait.
Ensuite, une des femmes nous offre généreusement un petit repas
traditionnel (fromage, haricots rouges, etc.). Tout cela a été
préparé sur un fourneau à bois. Ici, il n’y a ni électricité, ni
eau courante. |
 |
|
|
 |
 |
|
|
Finalement, nous redescendons le petit sentier, transportant
quelques plats et potiches dans nos sacs et sous les bras. Nous
prenons conscience que cet encombrement n’est qu’un échantillon de
ce que ces femmes vivent, deux fois par semaine, lorsqu’elles se
rendent à Matagalpa pour vendre leurs poteries. |
|
|
Nous garderons de cette visite l’impressionnante habileté, et
surtout les sourires touchants de ces femmes. |
|
|
|
|
|
|